OL-MONACO (debriel&note) - Dura lex, sed lex

En matière de football, la raison du plus fort est toujours la meilleure. Cela s'est encore vu hier soir face à l'AS Monaco. Absents lors de la première mi-temps, les Lyonnais sont revenus des vestiaires avec une vraie volonté. Ils y ont cru en réduisant l'écart puis se sont heurtés à leur propre limite. Cruel mais tellement logique. Ligne par ligne, poste par poste pas un seul des titulaires de L'OL alignés hier soir n'aurait sa place dans le onze monégasque. La différence de classe s'est faite sentir. Sur le point collectif, l'écart entre les deux formations était flagrant. D'un côté, l'équipe du rocher était tout aussi solide, avec des déplacements les uns pour les autres et les autres pour les uns. Sur le plan offensif, on voyait une vraie idée de jeu de la relance jusqu'à la finition.

De l'autre, pas grand chose. Lopes tentait bien de relancer court sur ses deux centraux pour ensuite... lancer de grands ballons sur un Mateta totalement dépassé. Le milieu lyonnais a été quasi inexistant offensivement. Sur un aspect défensif, c'était pas beaucoup mieux. Certes, on notait de l'agressivité, mais les espaces entre les lignes s'agrandissaient au fil des minutes, conduisant souvent à défendre en un contre un comme sur le but de Mbappé.
En fin de compte, avec la belle qualification de cette semaine et la qualité de l'adversaire, on pardonnera à Bruno Génésio et ses hommes cette treizième défaite en championnat. Néanmoins, si le "grand coach" de Jean Michel Aulas veut ramener l'OL au premier plan national la saison prochaine, il va devoir faire de sacrés devoir de vacances. Car le haut niveau est dur, mais c'est le haut niveau !

Par Luiz NAZARIO da SPANA

Lopes (6) : Il a encore sorti des arrêts importants pour maintenir son équipe dans le match.
Rafael (6) : Il est monté en puissance et a été assez remuant. Il n'a pas été pris en défaut dans son couloir.
N'Koulou (5) : Il a été assez solide et plutôt propre dans la relance quand il avait des solutions... On attend qu'il s'affirme comme le patron de cette défense.
Diakhaby (3) : Il a vécu un calvaire face à Mbappé et n'a rien réussi. Une soirée à oublier.
Rybus (4) : Il a aussi souffert face à Bernardo Silva. Il a tenté d'apporter sur son couloir mais a été peu efficace.
Tousart (7) : Heureusement qu'il était là pour sauver un milieu de terrain à la dérive. Il a été récompensé par un but plein de rage.
Ferri (3) : Après son avertissement et un énième duel perdu face à Fabinho qui en a fait son petit-déjeuner, il s'est caché et n'a pris aucune initiative.
Darder (3) : Des mauvais choix avec et sans ballon. Etait-il un surrégime il y a quelques mois ou bien est-il en sous-régime ?
Depay (4) : On commence à se demander s'il ne s'agirait pas d'un nouvel accident industriel... heureusement qu'il est un bon supporter le jeudi soir en ville...
Cornet (4): Il court il court le Maxwell, le Maxwell du bois mesdames. Il court il court le Maxwell, le Maxwell du bois joli. Il est passé par ici, il repassera par là. Voilà !
Mateta (2) : 6 points, 2 rebonds, peu de présence dans la raquette et une adresse indigne à mi-distance. C'est pas comme cela qu'il sera drafté par une franchise de NBA.
Génésio (3) : Toujours les mêmes problèmes de fond. Il a tenté de faire tourner. Malheureusement, on se rend compte que lorsque les individualités ne sont pas là son collectif est incapable de prendre la relève. Ses changements arrivés beaucoup trop tardivement ( Mateta 71ème, pourquoi ?) sont pas toujours compréhensibles ( Gonalons qui entre ?).

L'Adversaire : L'AS Monaco
Quelle belle équipe ! Alors oui elle a géré sur la fin (sûrement parce qu'il lui reste encore trois compétitions), mais c'est un régal de voir jouer cette formation. La défense centrale Glik-Jemerson est à s'y casser les dents. La paire Fabinho-Bakayoko est injouable. Sur les couloirs, Lemar et Bernardo Silva ont une élégance folle. Quant à la paire d'attaque Falcao Mbappé, elle est aussi complémentaire que redoutable. Cette ASM, menée par un entraîneur trop longtemps sous-coté, mérite d'être championne de France.