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Lyon-Duchère AS – K. MOKEDDEM : « Il y aura logiquement un pincement au cœur… »


Rédigé le Vendredi 17 Mai 2019 | Lu 883 commentaire(s)

Ce soir, sur le coup des 20h15, une page se tournera pour Karim Mokeddem, qui aura coaché pour la dernière fois Lyon-Duchère AS à Rodez-Aveyron.
Le coach en parle, évoque ses six ans passées au club et… son avenir.



Karim Mokeddem coachera une deux-cent-vingtième et dernière fois La Duch ce soir à Rodez
Karim Mokeddem coachera une deux-cent-vingtième et dernière fois La Duch ce soir à Rodez
Karim, il s’en est fallu de peu que tu boucles la boule avec La Duch sur un match décisif à Rodez*…
"Ca aurait en effet été un beau clin d'œil. Mais ça n'arrivera pas. Rodez fait un beau champion qui a pulvérisé tous les records. Il faut saluer son parcours et lui tirer un grand coup de chapeau. Sa saison est fantastique."

Malgré tout, le dernier objectif qui était de battre le record de point (50) avec une place dans le top5 est en passe d'être acquis. Ça t’inspire quoi ?
"On a égalé notre record de points et on va à Rodez pour le battre. Concernant notre classement, cette cinquième place vient couronner une belle saison. Mais elle aurait pu être encore plus belle. Après comme je le dis souvent, sur un tournoi il peut y avoir un malentendu. Mais sur un championnat de trente-quatre journées, tu finis à la place où tu mérites d'être."

Que vous a-t-il manqué pour aller plus haut, à savoir en barrage à minima ?
"Une somme de détails. Malgré, quand je regarde le podium, je constate que les trois premiers se sont faits sortir de la coupe de France au mois de novembre. Donc, même si la coupe c’est de belles histoires et de beaux souvenirs, nous n'étions pas armés pour jouer sur les deux tableaux."

"Ce groupe était formidable..."

Au final, quel bilan dresses-tu de cette dernière saison sur le banc duchérois ?
Le club et l'équipe ont continué leur progression. Certes pas à pas puisque chaque année on grappille une "place au classement. Mais en interne, on en a tiré les leçons et je pense qu'elles seront appliquées dès la prochaine saison. Après, il y a de la déception au niveau sportif. Parce que cette saison, il y avait vraiment un coup à jouer dans ce championnat. Et les saisons passent sans forcément se ressembler. On est bien placé pour le savoir."

Tu vas éprouver quoi vendredi soir prochain au coup de sifflet final ? Soulagement ? Tristesse ? Autre ?
"Un peu tous les sentiments. Mais pour commencer de la fierté d'avoir pu entraîner dans ce club, d'avoir participé à sa structuration et d'être monté en National. Après, il y aura logiquement un pincement au cœur. Quand tu passes six ans dans un club, forcément, c’est que tu t'y sens bien, que tu y as fait de belles rencontres et tisser des liens forts. Donc, le fait de penser que je ne vais plus voir toutes ces personnes à qui je porte de l'affection au quotidien me touche. On a su créer des liens humains forts qui perdureront même si on se verra moins."

Tu es donc resté six ans à la tête de l’équipe. S’il ne fallait retenir qu’un souvenir, ça serait lequel ?
"La saison de la montée et notre gros coup à Grenoble. Cette année là, on avait un groupe de vingt-deux joueurs qui pouvaient tous jouer. C'était un casse-tête à chaque fois de composer l'équipe. Mais ce groupe était formidable, fantastique. Il n'y a pas d'adjectif assez fort pour définir la force qu'il avait."

Le 5 août 2016, Lyon-Duchère AS débutait victorieusement en National contre le SA Epinal (3-2)
Le 5 août 2016, Lyon-Duchère AS débutait victorieusement en National contre le SA Epinal (3-2)

"Une victoire nous aurait probablement permis de monter en national..."

Ta plus grosse désillusion ou déception ?
"Il y en a plusieurs. Mais je pense que la première année en National, on a mal négocié deux-trois matchs avant de recevoir Chateauroux. Et malgré tout, une victoire nous aurait permis de les rattraper et sûrement d'accéder à la ligue 2."

On parle un peu avenir. Si je te dis OL, que réponds-tu ?
"Respect."

Si je te demande plus franchement ton plan de carrière désormais ?
"J'ai la volonté d'intégrer un club pro pour continuer ma progression. Après, il y a ce que l'on veut et ce que l'on nous propose. Malgré tout, je suis d'une nature positive. Et comme le dit Paul Eluard, le hasard n'existe pas, il n'y a que des rendez-vous."

On te laisse le mot de la fin…
"Merci à toi Denis. Tu m'as connu au début de ma "carrière" d’entraîneur de District. Tu m'as vu grandir et gravir les échelons, et moi je t'ai vu toutes ces années au bord des terrains avec la même passion. Tu as assez de souvenirs et photos sur moi qui retracent mon parcours et c'est sympa. Et merci pour le football amateur, pour ton travail, pour cette mise en lumière des joueurs, des dirigeants et des coachs du district ou de la ligue à qui tu donnes un droit d'expression. C'est vraiment bien pour eux. Parce que sans toutes ces personnes, hommes et femmes, le football ne serait rien."

Recueillis par Bebeto RODRIGUEZ

* : lors de la première saison de Karim Mokeddem à la tête de l'équipe, elle avait sauvé sa tête en CFA dans les arrêts de jeu de la dernière rencontre à Rodez grâce à un but de Romany.

Karim MOKEDDEM
Né le 24/11/73 à Lyon
Job : comptable puis entraîneur de football
Parcours joueurs : Club Rhodia Vaise, LOSC, FC Point du Jour, FC Ménival
Parcours entraîneur : Ecole de Foot LOSC, FC Ménival B, FC Ménival A, ASA Villeurbanne, FC Ménival, AS Minguettes, Lyon-Duchèr e AS



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