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Cyril GRANDJEAN (Entraîneur Odenas-Charentay SLA) : « Aborder chaque match comme si c’était une finale… »


Rédigé le Vendredi 6 Mars 2020 | Lu 1289 commentaire(s)



En D2, la lutte pour l’accession à l’échelon supérieur nous offre un grand spectacle dans la poule C, où tout semble encore indécis. Trois équipes sont toutefois en pole position. C’est le cas d’Odenas-Charentay, actuellement leader et qui s’est imposé récemment sur le terrain de l’ASVEL, un concurrent direct. Monfoot69 a recueilli les propos du coach de la formation odenassienne, à l’amorce du sprint final.

 

Bonjour Cyril, vous vous êtes imposés il y a deux semaines sur le terrain du leader, l’ASVEL Villeurbanne. Dans la lutte pour l’accession en D1, cette victoire chez un concurrent direct vous a permis de prendre la tête du championnat. Qu’en retenez-vous et qu’avez-vous ressenti en tant que coach à l’issue de la rencontre ?

 

C’était un match de haut de classement avec deux belles mentalités sur le terrain. Il y a eu de l’intensité et aucun mauvais geste. Le trio arbitral a parfaitement tenu la rencontre. Après, cela nous a souri sur la fin avec une victoire à la clé. Ce n’est pas le match de l’année non plus. Il y avait certes l’opportunité de prendre la première place, mais cette poule reste homogène et tout est serré au classement. C’est en tout cas une rencontre aboutie pour nous. Je souhaite souligner l’excellent comportement des deux équipes. Nous avons super bien été reçus et avons été invité à partager un moment convivial avec notre adversaire. Ce match est également une fierté personnelle. Je voulais vérifier la détermination de mes joueurs et il y a eu une vraie réponse de leur part. Je les ai sentis concernés, ce qui me permet d’être serein sur la qualité de notre travail. J’ai pu voir où ils en étaient mais la saison reste longue.

 

Le week-end dernier, vous avez été accrochés à domicile par Sud Azergues (1-1). Un faux-pas qui ne vous permet donc pas de prendre un léger « matelas » sur vos concurrents. Quels sont les éléments qui vous ont fait défaut dans cette rencontre ?

 

Sud Azergues est une belle équipe. Elle restait sur trois victoires en trois matchs. Il fallait donc particulièrement s’en méfier. Nous avons reçu un petit rappel à l’ordre. C’était une autre intensité et un autre style de jeu que contre l’ASVEL. Il reste six journées, nous gardons huit points d’avance sur notre adversaire du jour et nous prenons un point sur le concurrent villeurbannais. On verra à la fin mais nous allons tout faire pour accrocher la montée.

 

La lutte s’annonce serrée jusqu’au bout avec huit équipes qui se tiennent en neuf points. Après avoir accueilli Sud Azergues ce week-end, vous vous déplacez à Mions la semaine d’après. Vous ne profitez donc pas de la trêve au contraire de vos concurrents. Est-ce selon vous un avantage ou un inconvénient d’enchaîner les matchs de la sorte ?

 

C’est un avantage selon moi, cela nous permet de garder le rythme. On ne subit pas la coupure. Nous avons un mois de mars très important avec trois matchs, l’un d’eux étant notamment chez le troisième du championnat (St Martin en Haut). De plus, ces rencontres arrivent avant une grosse trêve d’un mois (durant le mois d’avril). Ce sera une période assez compliquée à gérer. Le prochain match, chez le dernier à Mions, s’annonce difficile. Ce n’est jamais aisé de jouer une équipe en mal de points, qui ne lâchera rien.

 

Sur quels points allez-vous axer votre préparation afin d’enchaîner au mieux toutes les rencontres ?

 

Je vais être intransigeant au niveau de la rigueur. Il va falloir garder les joueurs sous pression, afin de rester concentrés jusqu’à la fin. Nous allons aborder chaque match comme si c’était une finale. Nous avons la chance d’être dans une poule homogène et donc d’être toujours dans le coup, malgré certains mauvais résultats.

Pour la suite, nous allons devoir faire preuve de plus de rigueur que d’habitude et ne pas montrer de signes de relâchement. Rien n’est acquis, il faut le rappeler. Mon groupe est très jeune. J’insiste bien sur la nécessité de ne pas avoir de prétention et de garder nos valeurs à travers le football. Je travaille également beaucoup par la positivité en répétant à mes joueurs qu’ils sont bons. La communication est vraiment importante.

 

Considérez-vous le match à Saint-Martin-en-Haut comme une sorte de finale pour la promotion ?

 

Non, je le considère plus comme une opportunité, je ne sais pas où l’on sera à ce moment-là. Ce sera peut-être le cas en fonction des résultats, mais nous ne nous focalisons pas dessus. Il faut d’abord penser à nous et pas particulièrement à ce match-là. C’est comme cela que nous avons abordé la rencontre contre l’ASVEL et cela nous a souri. Ce sera en tout cas un bon match de haut de classement.

 

Comment estimez-vous vos chances pour accrocher l’accession au niveau supérieur ?

 

Nous sommes confiants, mais il reste six matchs. Comme je le dis souvent, « c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens ». Si cette accession a lieu, ce sera grâce à notre travail et pas grâce à nos adversaires. Nous allons continuer de faire ce que l’on sait faire. On peut dire que nous sommes optimistes, mais qui ne le serait pas ?

 

Un petit mot pour la fin ?

 

Je souhaite remercier tous les bénévoles du club qui font du bon travail. Le foot ne reste qu’un jeu, il faut prendre du plaisir. J’aimerai aussi voir plus souvent des moments de partage entre les acteurs, comme ce fut le cas notamment à Villeurbanne. J’adresse un grand merci au président et à tous ceux qui font avancer le club.

 

Propos recueillis par Pierre B.

 

FICHE DE L’ENTRAINEUR

Cyril Grandjean

38 ans

Entraîneur Seniors 1

Clubs : Odenas-Charentay SLA (D2)

 




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